Le graphique superpose, pour montrer la similitude, les jours de semaine en bleu et des périodes de congé en rouge. Le graphique va de 6 (six) heures du matin à 5 (cinq) heures du matin, cycle complet d'un 'jour' de circulation. Nous avons mis, sur la même portée, en jaune, la répartition selon les mois de l’année selon le principe: une année de quatre saison correspond a un 'jou' de quatre périodes.
Ainsi le lever équivaut au printemps, le midi a l’été, le coucher a l'automne et la nuit a l'hiver.
La courbe en bleu nous montre la circulation des heures de bureau avec un maximum d'accident vers 8 heures du matin et 5 heures du soir. Pour les week-end, la courbe en rouge nous montre les conducteurs du dimanche après midi.
La courbe des mois, en jaune nous montre les périodes de juillet et août, avec toutefois une chute sensible en septembre, lorsque la circulation augmente mais que les conducteurs 'de belle saison' ont remise leur voiture.
On voit très nettement sur ce graphique que la fatalité suit la courbe des activités humaines. Plus la densité de trafic est importante, plus le risque augmente. C'est le cas général en ville mais aussi mensuellement et par tranches horaires.
Les jours ouvrés, un premier pic culmine avec le début de l'activité, neuf heures, puis une remontée sur le temps de midi puis, après un temps d'accalmie, la remontée de 16 à 18 heures, avec un pic plus net qu'à 9 heures - influence de la fatigue - suivit d'une décrue générale avec un léger sursaut, en semaine, vers minuit, à la sortie des cinémas, etc.
Pour les jours de congé, la courbe est autre, évidemment. La montée est très progressive jusqu'à 13 heures, heure d'arrivée sur le lieu de villégiature puis la courbe stagne - temps du pic-nic - et amorce sa descente à la fin du jour, vers 18 heures. A 20 heures, c'est le restaurant ou la télévision, un creux très net se manifeste... pour voir les chiffres remonter de 22 à 3 heures du matin. A 5 heures, c'est le repos. Notons que les présentateurs du 20 heures et l'amélioration des programmes de télévision ont surement fait baisser les chiffres plus nettement que toutes les campagnes de sécurité.
Les facteurs mensuels, français, les heures données ici étant prises sur un site anglais, nous donnent une similitude saisonnière avec les 4 moments de la journée pour les périodes de congé. La longue montée de la matinée correspond à l'avance du printemps, puis, c'e sont les mois de juillet et d’août, avec leur cortège de drames. La rentrée, en septembre signe une première accalmie, similaire à la fin de journée, et une forte remontée se dessine pour l'été indien avec deux pics dont celui de novembre, moins accusé, de même que le pic de fin décembre (Noel).
Enfin, la Sécurité routière prétend que les grands départs ne sont pas plus dangereux, mais ne précise pas que les chantiers sont interdits, les camions sont interdits, on ajoute 22.000 gendarmes, en maillage, pour les départements concernés et toutes les unités de secours et d’hôpitaux sont en alerte rouge. Dernièrement (juillet 2001) le Ministre responsable ajouta l'interdiction de transport d'enfants (cars) et interdiction de circuler le samedi (poids lourds). Si les chiffres sont meilleurs, ce qui reste à démontrer (aggravation en juillet 2001 Morts + 2%, accidents corporels: idem), toutes ces mesures les rendront incomparables et sans valeur réelle. Si, vraiment, ces moments n'étaient pas plus dangereux que d'autres, pourquoi toutes ces protections inexistantes pour le trafic dense d'un lundi ouvré?
Nous ne résistons pas au plaisir de donner le graphique suivant qui contredit complètement les assertions de la Sécurité Routière. Il s'agit des Vitesses Moyennes de Circulation (VMC) relevées sur une autoroute de pénétration urbaine, en semaine, sens Ville-Province, de 5 heures du matin à 20 heures. Nous y voyons que les périodes creuses, à faible trafic, n'engendrent pas de VMC anormalement élevée, au contraire. On passe de 107 km/h (65 mi/h) à 5 heures du matin (trafic nul) à 116 km/h (70 mi/h) en journée. La période la plus dangereuse et meurtrière, de 16H00 à 18H:45, se manifeste par une forte diminution de la VMC qui tombe à... 60 km/h (37 mi/h) en engendrant des accidents et des morts. Prétendre, comme l'affirme la S.R. que les accidents sont dûs à (nous citons de mémoire) 'l'inconscience généralisée de l'usager et sa propension à rouler à des vitesses excessives' est faux. Savez-vous de quelle autoroute de pénétration/sortie il s'agit? Eh bien, c'est la ville de la NASA, Houston. Nous pouvons aussi donner la VMC de la route alternative, non autoroutière, pour le même trajet ville-province. Elle est de... 58 km/h (35 mi/h) en moyenne. Nous sommes ici avec des ingénieurs, donc souvent dotés de véhicules rapides et puissants. Ou est l'effet vitesse-accident-morts?...